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Les réflexions de Frantz

VACANCES D’ETE D’AUTREFOIS

S’il est vrai l’été représente la saison où tous les arbres se rhabillent de feuilles et de fleurs perdues pendant l’hiver, les vacances en cette occasion sont d’une grande utilité dans la mesure où le corps humain, pour sain qu’il puisse paraître, a besoin de ces quelques jours de repos pour bien faire asseoir l’esprit qui le guide.
Après une année de travail bien rempli, la médicine recommande à l’humain de profiter de cette période de détente saine pour qu’il soit plus enclin à reprendre du service de façon à optimiser son rendement dans ses activités quotidiennes.
Ainsi, écoliers et professionnels ont profité de cette belle époque pour aller se balader des endroits sains, exempts de toute pollution de façon à faire rimer écologie et économie. Pour se ressourcer, rien ne vaut le spectacle d’une nature verdoyante et le retour à des valeurs refuges telles: les plaisirs champêtres et les saveurs locales.
Autrefois en Haïti les vacances d’été valaient leur pesant d’or. Dans des cadres enchanteurs et pittoresques avec la nature pour confidente on ne se lassait pas de bambocher dans nos provinces surtout à l’occasion de la célébration des fêtes patronales. Tôt le matin tout était déjà sur pied pour rehausser l’éclat de ces jours de vacances qui s’annonçaient si agréables. On n’avait pas besoin d’aller séjourner en terre étrangère tellement le paysage haïtien offrait une beauté à n’en plus finir. Les citadins étaient ravis d’aller à la mer ou à la campagne et les ruraux se sentaient honorés de recevoir les ports-aux princiens pour leur offrir tout ce qu’ils avaient d’original et qui est caractéristique de leur zone. A l’ombre des arbres en fleurs et sous les cris perçants des oiseaux la vie haïtienne dans les provinces était vécue de fort belle manière. Même s’il n’y avait pas beaucoup d’hôtels à l’époque les citadins s’organisaient entre eux pour créer l’ambiance pouvant les faciliter à trouver des solutions de fortune juste pour bien s’amuser. En effet, des nuits passées à la belle étoile vous faisaient plonger dans des rêveries que seul un promeneur solitaire pouvait vous en dire long.

Une fois les vacances arrivées, presque tous les écoliers citadins ou ruraux prenaient rendez-vous dans les provinces d’où ils sont ou bien originaires ou bien hôtes.
Mayi boukannen,” kan’n kale”, cocoyé, zaboka, tom’ tom’, bannan’n poban, lèt bef, la ryvyè, dlo sous, mango, kenèp……etc. Autant de saveurs locales qui faisaient les délices de tout le monde. Les provinces côtières offrent un panorama du plus extraordinaire surtout quand on vit le spectacle d’un coucher de soleil qui, en temps calme projette ses rayons dorés sur cette mer immobile baignée de lumières. On pouvait apercevoir sur tout le long des routes qui mènent vers les villes de provinces une verdure éclatante qui tient en extase le voyageur du début jusqu’à sa destination finale. Ces plantes verdoyantes qui sillonnent les routes forment des espaces d’ombre qui protègent les riverains du soleil qui y répand ses chauds rayons destructeurs de microbes. L’équilibre indifférent de l’écosystème avec l’environnement rendait agréable cette nature qui semblait nous dire son aventure. Tout était florissant dans nos provinces. Jamais les fleuves, les rivières n’avaient atteint leur période d’étiage sans qu’il y eût de l’eau qui coulait en abondance. C’était la vraie vie.
Aujourd’hui tout est dénudé, tout est parti. Il n’existe presque plus de verdure. Les ruraux qui représentaient les forces vives du pays élisent pour la plupart domicile dans la capitale qui est pleine à craquer. Notre belle Port au- Prince d’autrefois est maintenant bondée de constructions anarchiques et se présente sous l’apparence d’une ville bidonvillisée.
Plus de vacances d’été dans nos villes de provinces. Les parents qui ont les moyens envoient leurs enfants passer les vacances à l’étranger et à petit feu notre pays se meurt dans un environnement qui devient de plus en plus malsain.
Vu l’état de la dégradation de l’environnement on se demande si le pays va s’en sortir. Cette question reste pendante car nos dirigeants gourmands n’ont pas parait-il l’intention de retirer notre pays de ce pétrin. Notre impuissance devant cette situation désastreuse nous fait penser non sans un profond sentiment de culpabilité à la phrase de l’autre:
“Laissons les choses aller au gré de l’infini car Dieu seul en connait la cause”
Frantz C.

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