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L’INSTRUCTION, UN POINT OBLIGĖ


Je reviens sur cette parole du Président J.F. Kennedy lors de son investiture où il convie le peuple américain à travailler pour le bien-être du pays et non à s’attendre à ce que le pays travaille pour le bien-être du peuple. Malheureusement, notre chère HAITI représente un creuset laitier d’où on extrait seulement du lait sans penser qu’un jour la source sera tarie.


Voyez, Messieurs, un jour le temps vous demandera des comptes.
Vous autres qui faîtes partie de l’intelligentsia haïtienne, êtes-vous réellement déterminées à faire quelque chose pour ce pays rongé par la corruption?
Vous qui avez bénéficié de tous les avantages sociaux dus à votre rang dans la société.
Vous qui avez étudié à l’université aux frais de l’Etat
Vous qui avez obtenu des bourses d’études pour une spécialisation, toujours grâce à l’Etat
Vous qui continuez à recevoir vos émoluments pendant que vous êtes en terre étrangère
Vous qui vous livrez à toutes sortes de magouilles pour obtenir des postes et pour garder vos privilèges
Qu’avez- vous fait ou du moins que comptez-vous faire pour cette bande d’enfants qui aimeraient goûter du pain de l’instruction et qui par votre faute sont condamnés à vivre en marge de la société. ………………..
N’avez-vous pas honte de vous-mêmes quand vous vous servez de l’argent des gagne-petit pour envoyer vos enfants dans de grandes universités étrangères pendant que l’accès à l’université en Haïti pour les enfants de ces petites gens s’avère presqu'impossible?
Qu’est-ce que vous avez fait pour ce pays sinon de profiter de toutes les bonnes occasions pour vous enrichir? Je sais que vous n’avez pas suffisamment de temps pour réfléchir sur les propos du Président Kennedy.

Franchement, l’avenir n’est pas serein pour les fils de cette classe démunie qui ont fort à faire pour devenir membres de cette société privilégiée car l’instruction leur est un peu écarté. J’ai eu la chance de côtoyer les enfants de toutes les couches sociales eu égard à mes activités professionnelles. Je ne vais pas trop m’arrêter sur les enfants des classes moyenne et bourgeoise puisque tout se joue en leur avantage à quelques exceptions près. Je préfère surtout m’éterniser sur ceux des couches défavorisées dont les chances d’accéder à l’instruction sont minimes. Que de têtes bien faites aurions-nous pu avoir si on s’était penché sur le sort de ces marginaux? Il y en a parmi eux qui sont très intelligents pour les avoir suivis de près. L’instruction pourrait les aider à apprécier leur héritage culturel et à mener une vie plus enrichissante. Malheureusement ces têtes sont condamnées à boire l’absinthe amère pendant que le miel coule à gogo dans l’autre bord.

Quel contraste! A qui incombe la responsabilité?

Pourquoi s’acharne-t-on à briguer le poste de la Magistrature Suprême tout en sachant a priori qu’on ne va pas faire grand’chose pour son peuple? Ne sont-ce pas de la méchanceté, de l’indécence de l’ignorance et de l’égoïsme ? On se soucie de l’avenir de ses propres enfants au détriment de ces pauvres qui ne savent pas à quel saint se vouer. Si des années de scolarité préparent l’enfant à assumer ses responsabilités futures, il n’en est pas de même pour ces marginaux qui n'arriveront jamais à pourvoir aux besoins des leurs car ils ne sont pas assujettis aux lois d’un pays pour lequel la scolarité sélective est de mise.
Les résultats de la mauvaise gestion de nos ressources humaines de l’arrière-pays ne sont étrangers à personne :
  • Délinquance juvénile
  • Augmentation inconsciente du taux de natalité
  • Dégradation incessante de l’environnement
  • Afflux massif des gens vers Port-au -Prince
  • Bidonvilisation systématique de tout Port-au-prince
  • Emergence des zones de non droit
  • Zenglendo et Kidnappeurs ….etc.

Face à ces phénomènes désastreux on doit se sentir responsable en partie pour les dénonciateurs et en totalité pour les acteurs politiques. Car les grandes décisions du Pouvoir tournent autour de ces politiciens traditionnels qui usent de toutes sortes d'astuces pour satisfaire leurs ambitions personnelles.
Vous qui connaissez très bien comment les choses se fassent dans les pays où vous avez été boursiers de l’Etat haïtien; vous êtes les artisans de tous les malheurs du pays que vous dîtes aimer. Vous savez très bien que c’est grâce à l’école que vous avez pu franchir tous ces échelons.


Certaines villes de provinces du pays ont vu l’émergence de plusieurs écoles pendant que les professeurs de ces dits établissements scolaires ne peuvent donner le pain de l’instruction aux enfants à cause de leur situation économique précaire tant les arriérés de salaire sont considérables. Conséquences: formation des jeunes boiteuse et compromise.


Je crois qu’il est encore temps de se ressaisir et j’ajouterai ceci: Ce n’est pas en construisant qu’on devient constructeur mais plutôt en détruisant les pensées absurdes qui font voiler la vue. Il faut détruire tout ce qu’on a de mauvais en soi, et quand on aura à se débarrasser de toutes ces impuretés, alors seulement on deviendra un constructeur valable soucieux d’agir au bien-être de son pays. Les marginaux d’aujourd’hui donneront plus tard naissance à des hommes valables qui seront partie prenante de cette société multidimensionnelle dont rêvent tous les vrais fils du pays. Tout le monde aura droit à l’instruction qui est le point obligé de tout développement durable.
Frantz C.(Les Réflexions de Frantz)

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