Accéder au contenu principal

Parlons musique et ………..


Existe-t-il dans notre monde quelqu’un qui soit insensible à la musique? Je crois que non. Je n’ai pas eu cette chance de jouer un instrument de musique. Mais à écouter ma fille jouer au piano quelques airs de Strauss, de Mozart, de Beethoven, je me sens le mieux du monde tant que je suis aux anges. Par moments je regrette de n’avoir pas été musicien car j’ai tellement la musique dans le sang que je crois avoir l’étoffe d’un bon compositeur. Comme la nature ne l’avait pas voulu, je me contenterais de savourer les airs d’autrui qui me conduisent là où j’aurais aimé être selon mon Cœur.
Je suis un passionné de musique, c’est pourquoi les évènements musicaux qui ont jalonné mon existence font tache d’huile en moi et ressurgissent au moment opportun. La musique est toujours présente dans tous les évènements qui ont marqué l’histoire d’un peuple. Elle aide à se rappeler des choses passées et permet de les localiser dans le passé.



Qui n’a pas en mémoire une histoire vécue à une époque où une musique-tube se jouait sur toutes les antennes des différentes stations ? C’est l’aspect mémoire de la musique qui permet de revivre le bon vieux temps et aussi de ne vouloir plus écouter une musique d’une époque où tout était ombre et noirceur.
Quand j’écoute une ancienne musique de ma génération, cela me permet de voyager immédiatement à travers le temps et de me placer à l’époque où cette musique faisait la une sur toutes les stations de radio. Je revois mes compagnons de plaisir dont actuellement je n’ai aucune nouvelle, je me souviens de la situation politique qui prévalait et surtout comment mes proches vivaient cette époque. Eu égard au message qu’elles véhiculent, certaines musiques parlent d’elles-mêmes .


L’amour de la musique n’est-il pas inné chez l’homme ?

Dernièrement j’ai été invité à une fête qu’une famille équatorienne organisait. En cette circonstance on jouait de la musique équatorienne qui ne m’a pas fait vibrer car pour moi il n’y a rien qui vaille dans cette musique pendant que les équatoriens invités comme moi se déhanchent et s’amusent à tue-tête.
Là intervient le phénomène culturel auquel on ne peut s’en passer. Chacun, de par son origine s’oriente vers la culture qui lui est propre. Moi personnellement, je ne négocie pas mon compas que j’aime beaucoup et qui pourrait peut-être se ranger dans la ligne des Reggae, des Salsa …….etc. si le marketing haïtien se faisait dans de meilleures conditions. La preuve est que les orchestres des Antilles françaises se sont servis de notre compas, à quelques variantes près, pour faire fortune alors que peu nombreux sont les musiciens haïtiens qui en font bonne récolte.


Si le phénomène culturel privilégie la musique propre à chaque pays, il existe par contre une musique qui fait l’unanimité de tout un chacun. L’orchestration, les paroles sont tellement débordantes d’expression et d’harmonie qu’on arrive à l’aimer sans même comprendre les paroles voire le thème traitée.
Nous avons un Ministère de la Culture qui, faute de moyens, ne peut pas répondre aux obligations inhérentes à ses attributions si ce n’est que patronner certains mouvements culturels lancés par des organisateurs. Les rares initiatives qu’il eut à prendre sont parfois sanctionnées par un Parlement qui ne pouvant pas en tirer profit, crie au vol et à la corruption.
Sous le patronage du Commerce et à un degré moindre du Ministère de tutelle, on organise parfois “ Livres en folie “ ou “ Musique en folie “
Malheureusement “Livres en folie” ou “ Musique en folie ”ont vu seulement la présence des gens capables d’acheter tandis que la majorité de nos jeunes ne peuvent même pas avoir accès au lieu choisi à cet effet, voire acheter des livres ou des cederums.


Le Ministère de la culture n’a pas essayé avec les moyens du bord de se hisser tant soit peu au niveau des “petits pays” qui vouent un profond respect à leur patrimoine.
Nous autres, haïtiens, n’attachons pas une attention soutenue à l’héritage laissé par nos aînés. Nous ne sommes pas dupes. Nous comprenons que nous ne pouvons pas nous mettre sur le même palier que le Ministère français de la Culture qui à l’occasion de la fête de la musique organise des manifestations culturelles à grande échelle. Seulement nous pouvons faire montre d’un certain élan qui prouverait que nous pourrions réaliser davantage si les possibilités s’offraient à nous.
Au moins on pourrait mettre en place une thématique nationale qui sensibiliserait toutes les stations et télévisions du pays qui serviraient de courroies de transmissions d’informations à notre jeunesse en quête de savoir. Le Ministère de la culture enverrait à travers ces médias une bande enregistrée qui à chaque trente minutes parlerait de la journée de la musique et ce qu’elle représente. Force est de constater que notre Ministère se plonge dans la léthargie la plus totale.
Rappelons seulement que nous avons un pays à construire et que nous avons une jeunesse qui est avide de savoir. Offrons-lui cette possibilité d’enrichir sa connaissance par le biais des médias et des livres. Encadrons-la davantage pour qu’au moment opportun elle puisse continuer la route que nous lui avons frayée.
A bien réfléchir, nous avons constaté que nous avons failli dans nos démarches d’aider la jeunesse à être réellement une jeunesse capable de continuer les œuvres que nous avons commencées.
Notre problème à nous est que la majorité de nos dirigeants ont étudié à l’étranger, ils savent très bien comment les choses se font dans ces pays–hôtes. Pourquoi refusent–ils de prendre au sérieux leurs responsabilités? Si votre volonté de bien faire se trouve bloquée par un secteur anti-changement, dénoncez- le par le biais des médias même si cela doit vous coûter le job. On saura alors que vous ne faîtes pas partie du lot corrompu car l’estime de soi est le plus grand mobile des âmes fières.

Qui dit musique dit poésie et vice versa. On a vu comment la plupart de nos beaux poèmes ont été mis en musique et avec quelle maestria cela s’est fait.
Le 21 juin 2009, on a célébré dans plus de 100 pays la fête de la musique. Haïti était-il du nombre? Oh non, pardon, il y avait des élections!!!!!
Frantz C.(Les réflexions de Frantz)

Visitez nos commanditaires, profitez de leurs offres stimulantes et compétitives. Faites-nous connaître vos marchands préférés et nous les ajouterons à notre liste.
Ne soyez pas timide! Notre public est friand de vos connaissances, vos secrets et vos pensées. Pour voir votre message s'afficher Au Coin de Majolie sans vous enregistrer, envoyez votre demande à majolie@aucoindemajolie.com
Vos commentaires sont toujours les bienvenus.
Réagir à notre blog c'est contribuer à sa réussite!

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

"Cahier-Haiti", nouvelle anthologie de la poésie haitienne

La nouvelle anthologie de la poésie haitienne, appelé "Cahier-Haiti", parue chez “Le Chasseur Abstrait" a été présentée au grand salon du livre en mars denier à Paris, où elle a eu un succès indéniable. par James Noël et Rodney Saint-Éloi Cette vaste publication, considérée par plus d’uns comme une mine d’or de la littérature haitienne contemporaine a eu comme maitre-d’oeuvre, le poète Fred Edson et James Noël. Appréciez la Postface de ce dernier, écrite avec la complicité du poète-éditeur Rodney Saint-Eloi. « Fondamentalement, la vie est tension » Frankétienne Cette anthologie a cela de très particulier en ce qu’elle rassemble à la fois un certain nombre de peintres et un nombre certain de poètes. Une union libre étalée sur plus de six cents pages, avec une soixantaine d’artistes parachutés de trois générations différentes. Une tentative de concilier aujourd’hui deux formes d’art, qui étaient pourtant si liées. On se rappelle au début du Centre d’Art en Haïti dans les a

MISSIONARY FLIGHTS INTERNATIONAL AU SECOURS DES RESCAPES DE L’APOCALYPSE HAÏTIENNE

 Nombreux sont les amis d'Haïti  de partout à travers le monde qui continuent assidûment à faire dons de leurs efforts, leur temps, leur argent pour aider les miraculés du cataclysme du 12 février 2010. Partout, on effectue des collectes de fonds, de fournitures médicales, d’eau, de nourritures… Les écoles, banques et entreprises privées américaines ouvrent leur porte comme point de donation pour faciliter ceux qui veulent aider. Les médecins, infirmiers et autres corps médicaux volontaires se rendent par centaines dans la capitale estropiée pour apporter leur expertise. L’Amérique et le reste du monde font preuve d’une sensibilité inouïe face à la souffrance de nos frères, sœurs et enfants haïtiens. Et pour cela nous ne cesserons jamais de les remercier. Deux semaines après le désastre, je me suis rendue, au local de Missionary Flights International un organisme privé sans but lucratif offrant un service aéronautique pour des missions chrétiennes en service en Haïti, la Républ

A QUOI JOUENT LES HOMMES?

Le jeu hante la vie des hommes depuis la nuit des temps. Il y a ceux qui parient, ceux qui font parier les autres, sans qu'on puisse savoir lesquels perdent le plus, lesquels sont les plus fous, et à quoi ils jouent, en vérité. Pour tenter de répondre à ce mystère, Christophe Donner plonge au cœur du XIXième siècle, à la naissance de la société de loisir, lorsque l'ancestrale passion du jeu s'empare des courses hippiques. Surgissent deux hommes d'affaires de génie, Joseph Oller et Albert Chauvin, qui se livrent une bataille sans merci en amassant une immense fortune. Dans cette fresque post balzacienne, on croise quelques grandes figures de l'époque, Lord Seymour et Eugène Sue, Henri Rochefort et les frères Rothschild, mais aussi la Goulue, Toulouse Lautrec, Emile Zola, jusqu'à Marcel Boussac et Monsieur X. Voici le grand roman sur le jeu, un jeu qui aura résisté aux guerres, aux révolutions et aux modes, que l'on peut voir comme un vice, un délire, un p