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Les réflexions de Frantz




Type D’habitat rêvé pour le paysan haïtien



Si l’on pouvait s’entendre pour concevoir un type d’habitat de campagne propre à notre population paysanne, ce serait déjà un signe annonciateur de Développement durable. L’Haïtien de campagne n’est pas insensible au changement. Comme il est devant un fait accompli qui l’oblige à accepter sa situation telle qu’elle est, il s’est vu obliger de rester dans la logique d’homme sous-développé.
L’état haïtien pourra dans le long terme récolter le fruit de cet investissement. Cela l’habiliterait à remettre la gestion de cette œuvre grandiose à un organisme qui jouera le rôle d’Ingénieurs-Conseils et qui lui fera un bilan mensuel de toutes activités inhérentes au projet. Doucement mais sûrement, le Développement durable s’installera dans le paysage.
Dans les villes de provinces, Haïti a besoin d’un type d’habitats qui répondent au besoin d’une population assoiffée de bien-être. Alors interviendrait le rôle du service de l’urbanisme qui établirait des normes qui accompagneraient ce type de construction


On parle toujours de dégradation environnementale du pays. Si l’on n’inclut le paysan dans toutes les démarches devant conduire à une restructuration des mécanismes générateurs de Développement durable, rien ne pourra se réaliser. La crise écologique qui sévit dans le pays ne peut être circonscrite que si et seulement si une prise de conscience collective s’y établit. De cette conscience collective, on verra pousser des maisons d’un certain type, des écoles classiques et professionnelles...etc.
Dans les années 70, un organisme canadien de développement intégré à Petit Goâve avait tenté sans succès d’implanter un type d’habitat paysan dans les faubourgs de la ville. Ces démarches avaient eu l’aval du gouvernement d’alors qui travaillait en concertation avec cet organisme de développement. Malheureusement ce beau projet s’est arrêté en chemin ; et le pauvre paysan condamné à vivre dans les insalubrités continue à porter ce lourd fardeau.
Imaginez un moment l’état haïtien prendre ses responsabilités vis à vis du paysan c’est à dire le mettre en situation de produire tout en améliorant sa qualité de vie mais aussi en lui fournissant des moyens lui permettant de respecter l’environnement. Qu’on le veuille ou non, l’aspect environnemental du pays ne peut être considéré sans l’apport du paysan qui est et restera le nerf moteur du développement. En effet, il n’aura pas à procéder au déboisement des mornes pour trouver de quoi satisfaire ses besoins. L’état n’aura pas à mettre en place une structure de surveillance pour la bonne marche du projet. Une fois la sensibilisation faite, le paysan haïtien lui-même veillera au bon fonctionnement et à la bonne organisation du projet qui doit s’inscrire dans le cadre d’un Développement durable. La viabilité de ce projet pour un Développement durable est liée à l’agro-technique qui lui servira de support.
L’on s’attache à négliger l’arrière- pays sans trop savoir pourquoi. Il est étrange de constater que certaines réalisations datant de l’époque d’avant la première occupation américaine de 1915, sont toujours en service alors que d’autres réalisations des années 90 sont devenues obsolètes, et sont détruites. Comment accepter cela sans réagir ?
L’on est pour un Développement durable qui diminuera la corruption car l’on n’aura pas à reconstruire des ouvrages qui, s’ils sont bien entretenus, auront une durée de vie appréciable.
Unissons-nous derrière la paysannerie haïtienne et travaillons pour son émancipation ! Alors seulement, défierons-nous tous ceux qui lui en veulent.
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