Quand on parle de ronflements, on est tenté de sourire. Pourtant, ils cachent de réels dysfonctionnements et ne sont pas à prendre à la légère. Il arrive en effet que certains ronfleurs arrêtent de respirer pendant leur sommeil. Lorsqu'on est endormi, les muscles qui contrôlent la langue et le palais se relâchent. Au passage de l'air, à l'inspiration, ces muscles devenus flasques et mobiles se mettent à vibrer et donc à faire du bruit.
Une des causes du ronflement est le rétrécissement des voies respiratoires nasales lorsque l’on se couche. En fait, plus la gorge est petite, plus les muscles y vibrent avec force, et plus les ronflements sont forts. Mais un certain nombre de facteurs peuvent contribuer à ce rétrécissement, et donc favoriser le ronflement. Le surpoids (obésité) peut provoquer une accumulation de graisse autour de la gorge. Les stupéfiants, l’alcool et le surmenage peuvent, eux, causer des distensions musculaires. Quelques autres causes : le fait de dormir sur le dos, le tabagisme, les rhumes, allergies et polypes.. Le risque de ronflement augmente aussi avec l’âge. Le sexe joue également un rôle : un homme sur 5 ronfle, contre "seulement" une femme sur 10.
Ronfler pendant son sommeil n'est pas une maladie, mais c'est très gênant au quotidien. Et cela peut même devenir dangereux lorsque la gorge est si petite qu'elle en arrive à se fermer pendant le sommeil. A ce moment là, l'air ne passe plus et on parle d'apnée du sommeil. Cela concerne 2% de la population adulte. Pendant ces arrêts respiratoires qui durent plus de 10 secondes, le dormeur lutte et finit par se réveiller pour rétablir une respiration normale. Il ne reste éveillé que quelques secondes et se rendort. Avant qu'une autre apnée ne se produise… Au total, cela peut aller jusqu'à 100 apnées par heures !
Les personnes qui souffrent d'apnées sont sujettes aux somnolences et aux endormissements pendant la journée. En découlent des difficultés professionnelles liées aux baisses de concentration notamment. Mais également un plus grand nombre d'accidents de la route, le risque étant multiplié par 6 ! De plus, à force de mal respirer, l'oxygénation des tissus et des organes ne se fait plus correctement. A long terme, ceci est mauvais pour les vaisseaux, le cœur et le cerveau. Les risques d'infarctus et d'attaque cérébrale sont plus grands. Une nouvelle étude, publiée en avril dans la revue Neurology3, montre que le ronflement est également associé aux maux de têtes chroniques quotidiens. Il semble donc qu'il y ait un lien entre le ronflement et les céphalées, ce qui ouvre de nouvelles perspectives de traitement de ces douleurs parfois rebelles aux effets des médicaments.
Cette étude nécessite cependant une confirmation, par exemple en quantifiant le ronflement et les pauses respiratoires des migraineux chroniques par des enregistrements du sommeil. De plus, il est possible que ce soit le mal de tête qui provoque le ronflement, et non l'inverse, auquel cas un traitement plus efficace des céphalées pourrait améliorer la qualité du sommeil…
Les ronflements ne doivent jamais être pris à la légère et l'aide de l'entourage est souvent forte utile dans le diagnostic. Si les ronflements sont très fréquents c'est-à-dire tous les jours de la semaine, et surtout si le sommeil est discontinu avec des pauses suivies de reprises brutales des ronflements, alors il faut consulter un médecin. A plus forte raison encore si le ronfleur est victime de somnolence ou d'endormissement pendant la journée. Enfin, les hommes, les personnes obèses et celles qui souffrent d'hypertension ont plus de risques.
Pour l’instant, plusieurs traitements existent. La principale méthode est la chirurgie. Elle consiste à enlever une partie du voile du palais. Bien qu’ayant l’avantage d’être définitif, elle reste une intervention invasive avec quelques inconvénients. Sur le même principe, il existe maintenant le laser. Et une méthode de réduction du voile du palais grâce aux ultrasons devrait arriver bientôt. Il y a également la somnoplastie est une pratique qui vient d’Outre-atlantique. Celle-ci consiste à créer de petites lésions dans les muscles du voile du palais à l’aide d’une électrode. Ces lésions, d’ordre thermique, provoquent, en cicatrisant, la contraction des muscles. Ainsi, elles réduisent le volume du tissu du voile du palais et le rigidifient. Techniquement, il suffit de trois lésions. L’application locale dure environ 5 minutes et offre l’avantage, par rapport à la chirurgie, d’être moins invasive (pas d’ablation), un peu moins douloureuse et surtout d’être réalisée sous anesthésie locale.
Les solutions usuelles sont : mettre des bouchons d’oreille (boules Quiès), faire chambre à part, coudre des balles de tennis dans le pyjama (!). Des bandelettes nasales (Breathe Right) tirent légèrement sur les ailes du nez pour écarter les narines, ce qui facilite l’inspiration nasale. Grâce à ce système, la circulation de l’air augmente jusqu’à 31%. Par conséquent, les trois-quarts des ronfleurs sont soulagés par ce produit puisque les bandelettes les aident à respirer par le nez lorsqu’ils dorment. Ceci diminue le ronflement ou l’élimine totalement. Il faut cependant bien appliquer et positionner la bandelette pour qu'elle soit efficace.. Ces petits remèdes font peut-être de l’effet, mais ils ne peuvent pas remédier au problème. Un seul traitement est réellement efficace à 100%. Son principe repose sur la ventilation en pression positive continue. En clair, il s'agit de porter chaque nuit un masque respiratoire relié à petit générateur de débit et placé à côté du lit. Cet "aspirateur monté à l'envers" crée un coussin d'air au fond de la gorge et l'empêche ainsi de se fermer.
Hélas ce traitement est abandonné par 50% des malades qui le trouvent trop contraignant.
Certains patients préfèrent alterner avec de simples gouttières dentaires sur mesure (orthèses d'avancée mandibulaires) notamment lorsqu'elles partent en voyage. Ces gouttières permettent d'avancer la mâchoire inférieure afin de dégager le fond de la gorge mais leur efficacité reste moindre. Enfin, en cas d'apnées sévères, la chirurgie est envisageable et très efficace à condition que l'anatomie de l'appareil respiratoire le permette. Son principe est également de libérer les voies respiratoires, en avançant cette fois les deux mâchoires.
Un vaccin? Les chercheurs américains, propose une injection d’une substance dans le fond de la gorge*. Celle-ci va détruire une partie des cellules du voile du palais, réduisant ainsi son volume. Testée sur 27 patients, cette technique diminue en moyenne la gêne sonore de 11 à 12 décibels. Néanmoins, un quart des patients retrouvent leurs mauvaises habitudes au bout d’un an, le voile du palais ayant retrouvé son volume initial. Pour ces "rechutes", il est possible de recourir de nouveau au traitement. Ce procédé s’apparente ainsi à une sorte de "vaccin" anti-ronflements, avec rappel tous les ans ! Selon les chercheurs américains, il présente de nombreux avantages par rapport à la chirurgie.
Quelques conseils pour prévenir le ronflement
Ne soyez pas timide! Notre public est friand de vos connaissances, vos secrets et vos pensées. Pour voir votre message s'afficher Au Coin de Majolie sans vous enregistrer, envoyez votre demande à majolie@aucoindemajolie.com
Vos commentaires sont toujours les bienvenus.
Réagir à notre blog c'est contribuer à sa réussite!
Une des causes du ronflement est le rétrécissement des voies respiratoires nasales lorsque l’on se couche. En fait, plus la gorge est petite, plus les muscles y vibrent avec force, et plus les ronflements sont forts. Mais un certain nombre de facteurs peuvent contribuer à ce rétrécissement, et donc favoriser le ronflement. Le surpoids (obésité) peut provoquer une accumulation de graisse autour de la gorge. Les stupéfiants, l’alcool et le surmenage peuvent, eux, causer des distensions musculaires. Quelques autres causes : le fait de dormir sur le dos, le tabagisme, les rhumes, allergies et polypes.. Le risque de ronflement augmente aussi avec l’âge. Le sexe joue également un rôle : un homme sur 5 ronfle, contre "seulement" une femme sur 10.
Ronfler pendant son sommeil n'est pas une maladie, mais c'est très gênant au quotidien. Et cela peut même devenir dangereux lorsque la gorge est si petite qu'elle en arrive à se fermer pendant le sommeil. A ce moment là, l'air ne passe plus et on parle d'apnée du sommeil. Cela concerne 2% de la population adulte. Pendant ces arrêts respiratoires qui durent plus de 10 secondes, le dormeur lutte et finit par se réveiller pour rétablir une respiration normale. Il ne reste éveillé que quelques secondes et se rendort. Avant qu'une autre apnée ne se produise… Au total, cela peut aller jusqu'à 100 apnées par heures !
Les personnes qui souffrent d'apnées sont sujettes aux somnolences et aux endormissements pendant la journée. En découlent des difficultés professionnelles liées aux baisses de concentration notamment. Mais également un plus grand nombre d'accidents de la route, le risque étant multiplié par 6 ! De plus, à force de mal respirer, l'oxygénation des tissus et des organes ne se fait plus correctement. A long terme, ceci est mauvais pour les vaisseaux, le cœur et le cerveau. Les risques d'infarctus et d'attaque cérébrale sont plus grands. Une nouvelle étude, publiée en avril dans la revue Neurology3, montre que le ronflement est également associé aux maux de têtes chroniques quotidiens. Il semble donc qu'il y ait un lien entre le ronflement et les céphalées, ce qui ouvre de nouvelles perspectives de traitement de ces douleurs parfois rebelles aux effets des médicaments.
Cette étude nécessite cependant une confirmation, par exemple en quantifiant le ronflement et les pauses respiratoires des migraineux chroniques par des enregistrements du sommeil. De plus, il est possible que ce soit le mal de tête qui provoque le ronflement, et non l'inverse, auquel cas un traitement plus efficace des céphalées pourrait améliorer la qualité du sommeil…
Les ronflements ne doivent jamais être pris à la légère et l'aide de l'entourage est souvent forte utile dans le diagnostic. Si les ronflements sont très fréquents c'est-à-dire tous les jours de la semaine, et surtout si le sommeil est discontinu avec des pauses suivies de reprises brutales des ronflements, alors il faut consulter un médecin. A plus forte raison encore si le ronfleur est victime de somnolence ou d'endormissement pendant la journée. Enfin, les hommes, les personnes obèses et celles qui souffrent d'hypertension ont plus de risques.
Pour l’instant, plusieurs traitements existent. La principale méthode est la chirurgie. Elle consiste à enlever une partie du voile du palais. Bien qu’ayant l’avantage d’être définitif, elle reste une intervention invasive avec quelques inconvénients. Sur le même principe, il existe maintenant le laser. Et une méthode de réduction du voile du palais grâce aux ultrasons devrait arriver bientôt. Il y a également la somnoplastie est une pratique qui vient d’Outre-atlantique. Celle-ci consiste à créer de petites lésions dans les muscles du voile du palais à l’aide d’une électrode. Ces lésions, d’ordre thermique, provoquent, en cicatrisant, la contraction des muscles. Ainsi, elles réduisent le volume du tissu du voile du palais et le rigidifient. Techniquement, il suffit de trois lésions. L’application locale dure environ 5 minutes et offre l’avantage, par rapport à la chirurgie, d’être moins invasive (pas d’ablation), un peu moins douloureuse et surtout d’être réalisée sous anesthésie locale.
Les solutions usuelles sont : mettre des bouchons d’oreille (boules Quiès), faire chambre à part, coudre des balles de tennis dans le pyjama (!). Des bandelettes nasales (Breathe Right) tirent légèrement sur les ailes du nez pour écarter les narines, ce qui facilite l’inspiration nasale. Grâce à ce système, la circulation de l’air augmente jusqu’à 31%. Par conséquent, les trois-quarts des ronfleurs sont soulagés par ce produit puisque les bandelettes les aident à respirer par le nez lorsqu’ils dorment. Ceci diminue le ronflement ou l’élimine totalement. Il faut cependant bien appliquer et positionner la bandelette pour qu'elle soit efficace.. Ces petits remèdes font peut-être de l’effet, mais ils ne peuvent pas remédier au problème. Un seul traitement est réellement efficace à 100%. Son principe repose sur la ventilation en pression positive continue. En clair, il s'agit de porter chaque nuit un masque respiratoire relié à petit générateur de débit et placé à côté du lit. Cet "aspirateur monté à l'envers" crée un coussin d'air au fond de la gorge et l'empêche ainsi de se fermer.
Hélas ce traitement est abandonné par 50% des malades qui le trouvent trop contraignant.
Certains patients préfèrent alterner avec de simples gouttières dentaires sur mesure (orthèses d'avancée mandibulaires) notamment lorsqu'elles partent en voyage. Ces gouttières permettent d'avancer la mâchoire inférieure afin de dégager le fond de la gorge mais leur efficacité reste moindre. Enfin, en cas d'apnées sévères, la chirurgie est envisageable et très efficace à condition que l'anatomie de l'appareil respiratoire le permette. Son principe est également de libérer les voies respiratoires, en avançant cette fois les deux mâchoires.
Un vaccin? Les chercheurs américains, propose une injection d’une substance dans le fond de la gorge*. Celle-ci va détruire une partie des cellules du voile du palais, réduisant ainsi son volume. Testée sur 27 patients, cette technique diminue en moyenne la gêne sonore de 11 à 12 décibels. Néanmoins, un quart des patients retrouvent leurs mauvaises habitudes au bout d’un an, le voile du palais ayant retrouvé son volume initial. Pour ces "rechutes", il est possible de recourir de nouveau au traitement. Ce procédé s’apparente ainsi à une sorte de "vaccin" anti-ronflements, avec rappel tous les ans ! Selon les chercheurs américains, il présente de nombreux avantages par rapport à la chirurgie.
Quelques conseils pour prévenir le ronflement
- Arrêter de boire de l’alcool deux heures avant d’aller dormir.
- Arrêter de fumer.
- Ne pas manger (trop) lourd avant l’heure du coucher.
- Faire suffisamment d’exercice physique.
- Enfin ne pas dormir sur le dos est préférable, mais il est évidemment difficile de garder la même position pendant le sommeil !
- Quoi qu'il en soit, il ne faut pas hésiter à parler de vos ronflements à votre médecin, même s'ils vous paraissent légers !
Ne soyez pas timide! Notre public est friand de vos connaissances, vos secrets et vos pensées. Pour voir votre message s'afficher Au Coin de Majolie sans vous enregistrer, envoyez votre demande à majolie@aucoindemajolie.com
Vos commentaires sont toujours les bienvenus.
Réagir à notre blog c'est contribuer à sa réussite!
Commentaires
Enregistrer un commentaire