Santé: Les aliments à bannir et ceux à privilégier pour éviter un cancer
par Cécile Brisson - Associated Press - Mardi 17 février 2009
Ne pas consommer d'alcool ou de compléments alimentaires, faire du sport, abuser des fruits et légumes mais pas de la viande rouge, de la charcuterie ou du sel, rester mince et, pour les femmes, allaiter. Voilà les conseils que les médecins sont invités à prodiguer à leurs patients pour diminuer les risques de cancers, dans une brochure préparée sous la houlette de l'Institut national du cancer (INCa) et présentée mardi à la presse. Lire la suite l'article
"La consommation de boissons alcoolisées régulière, dès un verre d'alcool par jour, augmente le risque de différents types de cancers", a expliqué Paule Martel, directrice de recherche à l'Institut national de la recherche agronomique (INRA). Cancers de la bouche, du pharynx et du larynx, de l'oesophage, du côlon, du sein et du foie, le risque est multiplié de 9 à 168% par verre bu par jour, selon l'organe concerné. "Un verre par jour, ça finit par faire beaucoup d'alcool et c'est ça qui, à la longue, augmente le risque de ces cancers", insiste Mme Martel.
Le surpoids et l'obésité accentuent aussi les risques de cancer, de 8 à 55% selon la localisation: oesophage, col de l'utérus, rein, côlon, pancréas, sein et vésicule biliaire.
Les soupçons qui pesaient sur la viande rouge et la charcuterie ont été confirmés par de récentes études. Les risques de cancer colorectal s'accroissent de 29% par portion de 100 grammes de viande rouge mangée par jour et de 21% par portion de 50 grammes de charcuterie.
Coordinatrice du NACRe (Réseau national alimentation cancer recherche), Paule Martel recommande de "consommer moins de 500g de viande rouge" par semaine. Au quart de la population française qui dépasse ce seuil, elle suggère de trouver leurs protéines davantage dans les poissons, les volailles et les oeufs.
Plus d'un quart de la population mange au moins 50g de charcuterie par jour, alors que "ce sont des aliments à consommer en petites quantités et peu fréquemment", ajoute-t-elle en refusant toutefois de fixer un plafond à respecter.
Les Français sont également encouragés à ne pas manger trop salé car cela favorise les cancers de l'estomac.
Les compléments alimentaires sont aussi à éviter, surtout ceux à base de bêta-carotène. A fortes doses, ils "augmentent les risques de cancer du poumon chez des personnes qui ont été préalablement exposées au tabac et à l'amiante", avertit Paule Martel. Au lieu de manger "n'importe comment" et de compenser "en prenant des pilules miracle", elle conseille de "rechercher toujours une alimentation diversifiée et équilibrée".
Cela passe notamment par les fruits et légumes, qui réduisent les risques de cancer de la bouche, du pharynx, du larynx, de l'oesophage, de l'estomac et du poumon. Ils ont en outre "un effet indirect" puisqu'ils "contribuent à éviter le surpoids et l'obésité". La quantité recommandée est d'au moins 400g par jour sous forme de cinq fruits et légumes.
Le sport également. Il diminue les risques de cancers du sein, du col de l'utérus et du côlon. Pour ce dernier type de maladie, la diminution va de 18 à 29% selon le type d'activité et son intensité.
Les enfants et les adolescents devraient bouger au moins une heure par jour (jeux, sports et activités de la vie quotidienne). Les adultes devraient faire une demi-heure d'activité physique modérée (type marche à pied) cinq jours par semaine ou 20 minutes d'activité intense (type jogging) trois fois par semaine.
Enfin, l'allaitement a aussi des vertus anti-cancérigènes. Il réduit les risques de cancer du sein. Les mères sont donc invitées à allaiter leur enfant, "idéalement" jusqu'à ses six mois, recommande Mme Martel.
Adaptée du rapport "Food, Nutrition, Physical Activity, and the Prevention of Cancer: a Global Perspective" publié en novembre 2007 par WCRF/AICR (World Cancer Research Fund / American Institute for Cancer Research), cette brochure produite à 70.000 exemplaires va être distribuée dans un premier temps aux médecins traitants. AP
majolie@aucoindemajoie.com
par Cécile Brisson - Associated Press - Mardi 17 février 2009
Ne pas consommer d'alcool ou de compléments alimentaires, faire du sport, abuser des fruits et légumes mais pas de la viande rouge, de la charcuterie ou du sel, rester mince et, pour les femmes, allaiter. Voilà les conseils que les médecins sont invités à prodiguer à leurs patients pour diminuer les risques de cancers, dans une brochure préparée sous la houlette de l'Institut national du cancer (INCa) et présentée mardi à la presse. Lire la suite l'article
"La consommation de boissons alcoolisées régulière, dès un verre d'alcool par jour, augmente le risque de différents types de cancers", a expliqué Paule Martel, directrice de recherche à l'Institut national de la recherche agronomique (INRA). Cancers de la bouche, du pharynx et du larynx, de l'oesophage, du côlon, du sein et du foie, le risque est multiplié de 9 à 168% par verre bu par jour, selon l'organe concerné. "Un verre par jour, ça finit par faire beaucoup d'alcool et c'est ça qui, à la longue, augmente le risque de ces cancers", insiste Mme Martel.
Le surpoids et l'obésité accentuent aussi les risques de cancer, de 8 à 55% selon la localisation: oesophage, col de l'utérus, rein, côlon, pancréas, sein et vésicule biliaire.
Les soupçons qui pesaient sur la viande rouge et la charcuterie ont été confirmés par de récentes études. Les risques de cancer colorectal s'accroissent de 29% par portion de 100 grammes de viande rouge mangée par jour et de 21% par portion de 50 grammes de charcuterie.
Coordinatrice du NACRe (Réseau national alimentation cancer recherche), Paule Martel recommande de "consommer moins de 500g de viande rouge" par semaine. Au quart de la population française qui dépasse ce seuil, elle suggère de trouver leurs protéines davantage dans les poissons, les volailles et les oeufs.
Plus d'un quart de la population mange au moins 50g de charcuterie par jour, alors que "ce sont des aliments à consommer en petites quantités et peu fréquemment", ajoute-t-elle en refusant toutefois de fixer un plafond à respecter.
Les Français sont également encouragés à ne pas manger trop salé car cela favorise les cancers de l'estomac.
Les compléments alimentaires sont aussi à éviter, surtout ceux à base de bêta-carotène. A fortes doses, ils "augmentent les risques de cancer du poumon chez des personnes qui ont été préalablement exposées au tabac et à l'amiante", avertit Paule Martel. Au lieu de manger "n'importe comment" et de compenser "en prenant des pilules miracle", elle conseille de "rechercher toujours une alimentation diversifiée et équilibrée".
Cela passe notamment par les fruits et légumes, qui réduisent les risques de cancer de la bouche, du pharynx, du larynx, de l'oesophage, de l'estomac et du poumon. Ils ont en outre "un effet indirect" puisqu'ils "contribuent à éviter le surpoids et l'obésité". La quantité recommandée est d'au moins 400g par jour sous forme de cinq fruits et légumes.
Le sport également. Il diminue les risques de cancers du sein, du col de l'utérus et du côlon. Pour ce dernier type de maladie, la diminution va de 18 à 29% selon le type d'activité et son intensité.
Les enfants et les adolescents devraient bouger au moins une heure par jour (jeux, sports et activités de la vie quotidienne). Les adultes devraient faire une demi-heure d'activité physique modérée (type marche à pied) cinq jours par semaine ou 20 minutes d'activité intense (type jogging) trois fois par semaine.
Enfin, l'allaitement a aussi des vertus anti-cancérigènes. Il réduit les risques de cancer du sein. Les mères sont donc invitées à allaiter leur enfant, "idéalement" jusqu'à ses six mois, recommande Mme Martel.
Adaptée du rapport "Food, Nutrition, Physical Activity, and the Prevention of Cancer: a Global Perspective" publié en novembre 2007 par WCRF/AICR (World Cancer Research Fund / American Institute for Cancer Research), cette brochure produite à 70.000 exemplaires va être distribuée dans un premier temps aux médecins traitants. AP
majolie@aucoindemajoie.com
Très bel article Alessa et merci pour ces informations utiles.
RépondreSupprimerEn ce qui concerne les résultats publiés dans la brochure de l'Institut National du Cancer le 17 février 2009 sur le lien entre le cancer et l'alcool, ils sont jusqu'ici contestés(http://www.e-cancer.fr/v1/fichiers/public/rapportalcoolcancer.pdf). Je t'invite donc à visiter le siteweb de lanutrition.fr pour accéder à l'article: http://www.lanutrition.fr/Alcool-et-cancer-faut-il-croire-l-Institut-national-du-cancer-a-3243.html. D'autres recherches prouvent que la consommation modérée de vin est bénéfique à notre organisme. Toujours selon ce même site,dans un article publié en décembre 2008, le chercheur italien docteur Romina di Giuseppe et ses collègues de l’université catholique de Campobasso, ont suivi les habitudes alimentaires de plus de 1600 adultes et prouvé que le vin augmenterait la quantité d’oméga-3 dans le sang. Selon eux, les gens qui boivent des quantités modérées d’alcool – jusqu’à deux verres par jour pour les hommes et un verre par jour pour les femmes – avaient davantage d’oméga-3 dans le plasma et dans les globules rouges.
L’effet « oméga-3 boosteur » le plus marqué a été constaté pour le vin rouge, probablement grâce à sa haute teneur en polyphénols soupçonnent les auteurs.
« Ces résultats pourraient contribuer à expliquer pourquoi une consommation de vin modérée diminue les risques de maladies cardiovasculaires », soulignent les chercheurs.
LaNutrition.fr promet de présenter dans les jours qui viennent une analyse détaillée et montrer qu'elle plaide pour une consommation régulière et modérée de vin. Elle insiste sur le fait que les personnes qui boivent modérément, soit 0 à 1 verre par jour pour les femmes et 0 à 2 verres pour les hommes, peuvent continuer à le faire tout en consommant fruits et légumes quotidiennement. Elle dit que ce type de consommation n'élève pas le risque global de cancer et apporte plutôt un bénéfice net en termes d'espérance de vie.
Alors comme j'adore mon vin rouge, je m'y accroche encore tout en suivant de très près les différentes études sur le sujet.